lundi 29 octobre 2012

A la découverte du facteur de charge

L'inconvénient quand on a un FI qui est OPL, c'est qu'il est à peu près autant dispo que moi le simple routier de base.

Contact pris en milieu de semaine, Guillem rentre de Mexico vendredi et sera donc dans les parages ce W.E, voilà une bonne nouvelle..

Après de multiples rebondissements et réservations annulées, remplacées, repositionnées, pour cause d'avion école qui à la commande de richesse cassée, un autre qui finalement doit partir plus tôt, je me retrouve avec un DR400 180cv de réservé. Et puis finalement non, ce sera le F-GAVL, un DR400 150cv qui à une bouille bien sympathique

Ici le F-GXLM qui est exactement le même que son frère le VL


Il sagit bien d'un DR400 sauf qu'à la différence de nos avions école qui ont un moteur d'une puissance de 120cv, celui ci à plus de pêche, de plus en feuilletant le carnet de bord je me rend compte qu'il à la moitié du plein. Autre différence qui va quelque peu me perturber, est l'emplacement des différentes commandes ( batterie, réchauffe, etc...)

Le tableau de bord du VL

Pour comparaison, voici l'EK sur lequel je vole habituellement

En fait la planche du tableau de bord étant moins haute, ils ont été obligé de tout concentrer sur la fine bande du bas, et quand on à pas spécialement des doigts de fée, ça devient vite compliqué quand il faut par exemple tirer la réchauffe.

Guillem étant en vol avec un ami, et comme je sais qu'il va pas trop tarder à rentrer, je prend l'initiative de partir à l'avion, installer le système vidéo, brancher le système qui enregistrera le son des casques, et biensur attaquer la pré-vol.

Le VL m'attend sagement dans le hangar, et à mon arrivée, je pose mes affaires sur son aile, puis en fait le tour, comme pour faire connaissance avec lui, puis je monte sur son aile gauche, pose mes affaires sur le siège pilote, puis commence quelque-chose qui me servira de leçon pour longtemps.

Comme je me sert régulièrement de la gopro qui me sert ( entre autre ) à filmer mes vols, je ne la garde pas en permanence montée sur sa ventouse. Biensur j'ai vérifié 100 fois avant de partir que j'avais tout dans mon sac de vol, donc je commence à monter la caméra sur son support, et forcément il arriva ce qui devait arriver, a savoir que l'écrou qui sert à fixer la caméra sur son support, s'est barré, forcément sous l'avion, forcément comme on est en fin d'après midi la lumière ne m'aide pas vraiment, et forcément me voila parti pour chercher le ( tout ) petit élément pendant 20 mn. Jusqu'à l'arrivée de Guillem, qui me lancera un : " c'est ça que tu cherche? " Forcément le dit écrou était à ses pieds a 3m de l'avion et moi j'étais comme un con à 4 pattes sous l'avion entrain de chercher entre les deux jambes du train d'atterrissage. Ca c'est fait, à noter pour plus tard...

Je fini de préparer l'avion, puis vient l'heure du briefing, et je vais savoir à quelle sauce je vais être mangé.
Moi naïvement, je me dis que mon dernier vol d'instruction remonte à 4 mois, donc on va peut être y aller pépère pour la reprise. Penses tu......

Aujourd'hui ce sera : départ en 17, montée dans l'axe, sortie du circuit en respectant les procédures moindre bruit, puis on va revenir sur la prairie de la saone où l'on va attaquer les exercices de mania. Et je vais avoir le plaisir de revoir, le pilotage de base, les effets moteurs, le vol lent, le décrochage, les différentes checks, puis on va introduire deux nouvelles choses qui sont je dois l'avouer le truc qui me fait le plus peur : les virages à grande inclinaison et les virages engagés. Ca peut paraitre stupide, mais passé une certaine inclinaison, j'ai l'impression que je vais avoir mon FI sur le dos dans les virages à gauche, et inversement à droite. Et puis une sensation qui est toute nouvelle et je dois l'avouer assez désagréable pour moi : le facteur de charge.

Pour les moins aguerris de mes lecteurs ( si il y en a encore qui me lisent ), le facteur de charge est plus communément connu sous le terme de " G ".

Depuis un vol en sac de sable où je dois avoué que j'ai pas été bien du tout à bord pour la première fois, j'avais une grosse appréhention, mais l'avantage d'avoir un FI en qui on a entière confiance, c'est qu'on se laisse porter par son expérience.

Pour le moment, une fois révisé les précédents acquis, et vu comment bien coordonner ses virages en ayant une action  nous attaquons les virages à grande inclinaison. Comme pour chaque nouveauté, Guillem fera le premier, me montre la technique puis je m'exécute. A ma grande surprise et conformément à ce qui m'avait été dit au début de l'exercice, quand on est aux commandes, c'est bien moins désagréable. Et un virage à droite, nous ferons deux tours entre 45 et 60° d'inclinaison, puis la même chose à gauche. Finalement la technique rentre pas trop mal. Finalement le truc est de relever le nez de l'avion pour éviter de descendre et remettre des tours pour pas perdre de vitesse.

Ensuite vient l'heure de l'exercice de sortie du virage engagé. Comme dirait Guillem, voila le scénario : t'es entrain de voler avec ta copine, tu fais le malin ( Chose à éviter absolument en vol, volez sécurité les amis, faire le malin ne sert à rien du tout si ce n'est se mettre soit même en difficulté qui peut finir dramatiquement ), puis tu pars dans des virages à grande inclinaison sauf que tu fais pas gaffe à ce que tu fais puis.... Tu te retrouve à 60° d'inclinaison voir plus, le nez de l'avion pique vers le sol, la vitesse augmente, et là si tu fais rien tu es très mal. Technique : les gaz au ralenti, les ailes à plat, puis la ressource DOUCEMENT, ben oui ce serait balo de partir en décrochage maintenant.

Pour finir ce vol d'instruction, on fera 2 tours de piste, puis nous reviendrons nous poser.

Voila j'avais pas voler depuis le 15 juin pour cause d'emploi du temps pro bien trop chargé, mais là j'avoue j'ai pris un pied monstrueux, car toute petite victoire, j'ai réussi à poser l'avion moi même. Bon certes Guillem me disait quoi faire, mais bon... je dois avouer que je suis relativement fier.

Je commence à me sentir à l'aise aux commandes et à prendre mes repères dans cet espace en 3D, les réflexes rentrent petit à petit, bref que du bonheur.

Comme des images valent mieux que des mots, voici la vidéo du vol.


La suite bientôt...

;)